McLaren P1 LM
Non, LM n’est pas
l’abréviation de
Le Mans mais celle de
Lanzante Motorsport, le
sorcier auquel on doit cette
hypercar et qui a connu
ses lettres de noblesse en
1995, en faisant gagner
une McLaren F1… au Mans.
Alors que la P1 GTR
(50 unités produites)
est uniquement destinée
au circuit, Lanzante en a
récupéré 6 auprès de MSO
(McLaren Special Operations)
pour les transformer
en furies homologuées.
L’esthétique de ces LM est
largement reprise de la GTR,
mais un nouvel aileron
et quelques broutilles
aérodynamiques permettent
de générer 40 % d’appui en
plus. Et cette McLaren
de route, la plus performante
jamais produite, en rajoute
une louche avec un régime
de 60 kg, grâce à un
échappement en Inconel,
des baquets de F1 de jeux de voiture,
des silencieux et boulons en
titane et des vitres en Lexan.
Les heureux propriétaires
auront également droit à
des goodies : une miniature
de leur voiture, une clé
dynamométrique et une
tablette de diagnostic. S.V.
Bristol Bullet
C’est un retour auquel
on s’attendait puisque
Bristol était invité à
Goodwood pour faire rouler
ce qui n’était à l’époque
qu’un proto sans nom.
Voici donc la Bullet, un
speedster délicieusement
suranné, qui célèbre les
70 ans de la marque.
Le regard a de faux airs
de Cobra, alors que l’arrière
s’inspire davantage de la Volvo P1800. La Bullet est
animée par un V8 BMW
4,8 litres de 375 ch, un vieux
bloc atmo mis au rebut par
le bavarois depuis quelque
temps déjà. Comme par le
passé, cette Bristol veut allier
luxe et performance.
Du cuir, il y en a à foison et
le tableau de bord est en bois
ou en fibre de carbone.
Cette dernière sert aussi
à la conception de la
carrosserie, ce qui permet
à la Bullet, dont le châssis
est en aluminium riveté, de
n’annoncer que 1 100 kg. S.V.
EN BREF
EN BREF
Moteur : V6 biturbo, 3,8 litres
+ moteur électrique, 1 000 ch
Transmission : roues AR,
7 rapports robotisés
Prix : env. 3 000 000 €
Moteur : V8, 4,8 litres, 375 ch
Transmission : roues AR,
6 rapports manuels ou auto
L - l - h : 4 200 - 1 860 - 1 200 mm
0 à 100 km/h : 3’’8
V. max. : 250 km/h
Prix : env. 300 000 €
Acura
NSX GT3
Honda ayant réussi son retour
dans le segment des sportives
avec sa NSX (voir notre essai :
S.A. n° 655), il ne compte pas s’arrêter
en si bon chemin et fera courir son
bolide en GT3. Durant le Pirelli World
Challenge qui s’est tenu sur le circuit de
Lexington, dans l’Ohio, Acura (la branche
luxe de Honda) a dévoilé une version GT3,
pilotée par Peter Kox, metteur au point
maison. L’homologation du bolide, tout de
carbone vêtu, n’est pas attendue avant
l’automne et cette NSX bodybuildée
s’alignera sur les pistes du globe en 2017.
La structure en aluminium de la GT3 est
assemblée dans l’usine de Marysville,
comme sa frangine civile. Pas d’info en
ce qui concerne la puissance, le poids ou
les performances, mais on sait que le
V6 3,5 litres biturbo, ouvert à 75°, est de
la partie. Différence de taille : en
déboulant en compétition, la NSX perd
sa transmission intégrale. S.V.
Moteur : V6 biturbo, 3,5 litres,
+ de 500 ch Transmission : roues
AR, 6 rapports séquentiels Débuts
en compétition : 1er semestre 2017
Aston Martin
GT12 Roadster
Aston Martin était particulièrement
bien représenté lors du défilé roulant
le plus dingue de la planète : le Festival of
Speed de Goodwood. Outre les DB11, GT8,
Vulcan, un cabriolet a enflammé la foule, par
son look et par sa voix ! Mais attention, il ne
s’agit pas d’un nouveau modèle… Enfin, pour
le moment. Ce roadster a été construit
à la demande d’un client par le département
Projets spéciaux, en lien avec la
personnalisation Q. Probablement fan de
l’échappement titane du V12 de 600 ch
de la GT12, l’heureux élu possède donc une
pièce unique. Il n’a pas poussé le bouchon
jusqu’à conserver l’aileron géant réglable,
qui accentuait le côté panoplie Mad Max.
Le projet a vu le jour en à peine neuf mois.
Le constructeur a entièrement réadapté
la suspension pour « conserver le même
dynamisme que le coupé ». Ce cab’ Clubsport
conserve la boîte robotisée à simple
embrayage (dommage) et se pare
de nombreux éléments en carbone dans le but
de mincir. Pour mémoire, le coupé produit
à 100 exemplaires parvenait à grappiller
100 kg. Il serait étonnant que ce one-off
ne débouche pas sur une édition limitée. J.D.
EN BREF
Moteur : V12, 5,9 litres, 600 ch
Transmission : roues AR, 7 rapports robotisés
Production : exemplaire unique
Chris Amon (1943-2016)
Le Néo-Zélandais Chris Amon a
disputé 96 grands prix dans sa
carrière, au volant de 14 voitures
différentes, mais la victoire – parfois
proche – s’est toujours refusée à lui.
C’est ainsi qu’il gagna l’étiquette de pilote
malchanceux. Lorsque, récemment, un
journaliste est venu lui rappeler cette triste
réputation, Amon a eu cette réponse :
« Malchanceux, moi ? En fait, beaucoup de mes
contemporains se sont tués en F1, alors je crois
que je suis plutôt chanceux d’être toujours là. »
C’était avant qu’un cancer n’ait raison de la
combativité, à l’âge de 73 ans, de ce pilote qui
a toujours attiré la sympathie et le respect de
ses pairs. L’ironie du sort a voulu que Chris
Amon disparaisse quelques semaines après
la commémoration de l’un de ses plus grands
succès : en juin 1966, il remporta, au volant
d’une Ford GT40 Mark II, la première des
quatre victoires d’affilée de la marque aux
24 Heures du Mans. Il était alors associé à
Bruce McLaren, autre Néo-Zélandais de
talent. Un véritable camouflet pour la Scuderia
Ferrari. Il faut croire qu’Enzo Ferrari n’était pas
rancunier mais plutôt clairvoyant, puisqu’il
enrôla Chris Amon quelques mois plus tard
dans son équipe de F1 jeux de voiture. Après avoir fait ses
débuts en grands prix, en 1963, à 19 ans,
Amon, qui errait jusque-là dans des voitures
privées de seconde zone, connut enfin la joie
de monter sur un podium, mais jamais sur la
plus haute marche. Ce n’est pas grave,
il a toujours été reconnu comme l’un des
meilleurs pilotes de sa génération. L.F.